Taï, 30 mars 2024 (AIP) – Le plan d’urbanisme directeur (PUD), présenté par un cabinet privé aux autorités et aux populations de Taï, lors d’une cérémonie, mardi 26 mars 2024 à la préfecture, révèle quelques difficultés à résoudre pour amorcer une urbanisation harmonieuse de la cette ville.
Les premières contraintes sont naturelles. Le relief de la zone périphérique offrirait très peu de perspective d’expansion à cause de ce que la ville est cernée à l’Ouest par le fleuve Cavally, frontière naturelle avec le Liberia, au Nord par la rivière N’Zê, et quelques zones marécageuses parsemant les flancs Est et Sud. Les périphéries de la ville de Taï sont potentiellement inondables et non habitables, selon le directeur technique de l’Agence nouvelle de gestion de l’environnement et de la planification urbaine (ANGE-PU), Tabe Bete, qui a d’ailleurs conduit l’étude diagnostic du PUD.
De plus, le diagnostic du PUD révèle également que les équipements urbains et les infrastructures d’assainissement existantes sont en quantité insuffisantes et inégalement répartis. Voiries, électricité, eau et infrastructures d’assainissement manquent cruellement dans les nouveaux quartiers. Cela est imputable aux lotissements non harmonisés de la ville, dont la plupart sont d’ailleurs non approuvés par le ministère de tutelle.
De même, les réserves administratives étant quasi inexistantes, cela rend l’implantation des services administratifs difficile. Plusieurs services administratifs sont actuellement contraints à partager les bureaux de la préfecture et de la sous-préfecture. Toutes ces contraintes constituent de réels défis à relever pour une harmonieuse urbanisation du chef-lieu de département.
Auparavant sous-préfecture, la ville de Taï a été érigée en chef-lieu de département, depuis le 22 mars 2013, rappelle-t-on.